Il y a des romans dont leur titre définit à la perfection leur contenu. Les inoubliables appartient à cette catégorie. Des situations inoubliables, des personnages inoubliables, des anecdotes inoubliables, une plume inoubliable… en somme, un roman inoubliable. Désolée si je me répète ce soir dans mes mots, mais ce roman est tellement inoubliable et surtout juste qu’il mérite d’être dans beaucoup d’étagères.

Prix: 14,50€
Fanny Chartres nous avait déjà montré sa passion pour la culture roumaine dans son roman Strada Zambila (sorti dans la collection neuf de l’École des loisirs en 2017). Elle y a vécu dix ans, donc elle s’y connaît ! Cela se voit dans la lecture de ses romans, surtout pour l’amour qu’elle utilise en décrivant des lieux, des situations et la langue roumaine.
Dans son dernier roman, Les inoubliables, elle raconte l’histoire de Luca, un étudiant de musique roumain qui arrive à Paris pour continuer ses études au lycée et profiter également des cours de violon avec un professeur parisien. Pour Luca et son père, Paris représente le sommet de leurs souhaits, c’est une ville qu’ils ont imaginé, rêvée et aimé même sans y avoir demeurer. Luca arrive donc à Paris, il s’installe avec son père dans un tout petit studio et il intègre un lycée qui reçoit d’autres étudiants étrangers qui ont des difficultés particulières avec le français. C’est comme cela qu’on rencontre) Chavdar (Bulgarie), Tezel (Turquie), Jae-Hwa (Coré du Sud) et Marvin (Grande-Bretagne). A ce curieux groupe s’ajoute Anna, une élève du lycée parisienne qui fait de tutrice pour ses nouveaux collèges.
Le roman se centre (entre autres intrigues) sur la vision de Luca de la vie parisienne, de tout ce qu’il avait pu imaginer de la capitale et la réalité dont il fait face une fois arrivé. C’est précisément pour cela que ce roman me tient si fort au cœur. Je partage énormément de ressentis avec lui. En tant qu’étrangère, j’ai aussi rêvé de Paris comme une ville parfaite. Elle est, à sa manière, mais on y voit quand même ses défauts une fois qu’on y habite. On se rend compte des difficultés qu’on a lorsqu’on n’est pas français, quand on se batte pour s’intégrer, pour se mimétiser.
Ce fut donc une lecture très belle, pleine de jolies émotions que je vous conseille vivement. En plus, au passage, vous pourrez également découvrir les autres romans de cette auteure, et pourquoi pas, ceux de sa sœur Marie Chartres, dont son roman Les petits orages (École des loisirs, 2016) m’avait déjà conquis l’année dernière.
Il y a des romans dont leurs titres définissent à la perfection leur contenu.